Carnet Atlante

Triman Verciel, le magitinérant…

Né le 8 janvier 1995 en région lyonnaise, je suis le fondateur de l’association Univoyage.

A travers ma formation initiale et mes expériences artistiques, j’ai développé un goût pour l’écriture, le langage et l’émotion. Impacté par les problématiques liées à l’environnement et au mode de vie de nos sociétés, je décide d’expérimenter la sobriété et le dépouillement à travers le voyage en partant faire un tour du monde en solo. Les yeux grands ouverts, je prends des notes chaque jour, sur mon téléphone, et rédige l’histoire de Triman, le magitinérant.

Neuf mois, de Lyon à Trinité-et-Tobago : voici le Carnet Atlante.

Mes apprentissages

Connaissances :

  • Découverte de la Catalogne, de l’Espagne, du Portugal, du Maroc, des Canaries, de la Guadeloupe, des Petites Antilles ;
  • Faune et flore sous-marine, oiseaux de mer ;
  • Techniques de navigation à voile ;
  • Histoire de l’esclavage et de la libération dans les colonies antillaises.

Compétences :

  • Parler l’espagnol ;
  • Naviguer en équipage de voile : tenir la barre, régler les voiles, entretenir la coque, réaliser un quart de nuit, cuisiner en mer…
  • Pratiquer des sports aquatiques : apnée, plongée, kayak de mer ;
  • Écrire un roman ;

Comportements :

  • Audace
  • Persévérance
  • Confiance en soi
  • Ouverture d’esprit
  • Endurance

Mes articles de blog

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    Carnet Atlante

    Roman de voyage fantastique par Triman le magitinérant

    Illustrations : Luce Rungette

    • Format poche
    • 400 pages
    • Couverture couché satiné – couleurs
    • Intérieur papier bouffant blanc – N&B

    ♥️ Lecture solidaire : L’intégralité de la somme est reversée au fonds de solidarité de l’association Univoyage pour faciliter l’accès aux séjours des personnes à faible revenus.

    Commander le roman “Carnet Atlante” à prix libre & conscient sur le site de l’auteur.

    Extrait du chapitre 1 :

    « Je jette un coup d’œil derrière moi. Le soleil crépite sur la maison crépie, les volets lilas et le jardin pentu, la haie de lauriers et la cabane en bois sous les sapins nordiques. De l’autre côté, je ne vois déjà plus le balcon carrelé, la tonnelle endormie, la vieille trottinette et les panneaux solaires. Et fermées les fenêtres, couché le toboggan devant le cerisier. Derrière la balançoire, caché sous les bouleaux, un petit tas de terre. J’enfourche mon vélo.

    Au loin, j’aperçois le vieux clocher du village de Riverie, petit bourg médiéval lové en contrebas des terres du voisin, pleines de maïs à l’été. Une nuit j’avais dormi entre les allées vertes pleines de poupées d’or, à écouter le ciel sous le chant des grillons. J’aimais jouer à cache-cache avec ma chienne dans ce labyrinthe de verdure. C’est moi qui la cherchais car elle, me trouvait toujours. En m’éloignant de la maison, je passe devant celles des voisins, toujours closes. Les uns ont déménagé, les autres sont absents et les plus jeunes font des études – aux garçons le commerce et l’art pour les filles. À côté, un vieux chat erre sur le terrain en friche de la grand-mère décédée. Et puis, il y a la nouvelle famille, dont je ne sais rien. D’autres ne tarderont pas à s’installer, car c’est toute la vie locale qui est appelée à se régénérer. Je marque une pause devant les boîtes aux lettres, à l’entrée du lotissement, avant de m’engager dans la montée jusqu’au petit bois. Une buse trône sur un poteau sec. Les roues tournent avec régularité. Je sens quelque chose se finir en moi, un processus amorcé depuis longtemps, qui s’est déroulé lentement et qui vient se juxtaposer sur cette fin de journée, en cette fin d’automne. C’est comme si des forces avaient convergé et se manifestaient sous la forme d’une évidente coïncidence.

    Me voilà embarqué, avec mon haut bleu et mon foulard orange. Un jeune gars de vingt-trois ans, un passionné du deux roues qui pédale par tous les temps. Je sens l’air frais palper mon visage, émissaire envoyé par l’hiver pour s’annoncer à qui sera là. Il fait parfois si froid, ici, que le fer est brûlant. Pourtant, je me sens bien. Une chaleur adéquate dégagée par mon corps compense la fraîcheur extérieure et entoure mon cou, mon front, mes mains. Au passage du bois, la tranquillité règne. L’humidité et la sagesse des arbres ajoutent du silence au silence. Seul bruit mon souffle tiède sur le calme que surveillent les branches. Au loin s’étend la vue que je connais par cœur : lumières des villages dans la vallée, comme un réseau de feu affirmant la présence de l’humain, savant technicien des paysages, atlante sous une mer de nuages.

    Je descends, puis je remonte, en direction de Saint-André-la-côte. Un tracteur entre dans le champ. Les chaussures enfoncées dans les étriers, je traverse tranquillement le petit couloir de maisons qui passe devant l’école et la salle des fêtes, et parviens enfin au sommet. Je m’arrête après le virage, sors ma gourde et me désaltère. Au pays des ours, une rivière d’asphalte sillonne discrètement les collines boisées pour relier les îlots des maisons venues trouver repos loin de l’agitation des villes. À nouveau, je redescends, parcourant inlassablement la campagne, perdu dans ma joie. Je me redresse, les mains derrière la tête, et je me laisse porter par les souvenirs de cette superbe fin de semaine. »

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