Mobilité en ville : de la voiture au vélo ?

Entre voiture et vélo la mobilité en ville est de nos jours aux cÅ“urs d’enjeux majeurs. Le modèle actuel de mobilité, celui de la voiture, est aujourd’hui remis en cause par de nombreuses personnes. Elles sont décriées bruyantes, polluantes, encombrantes. Tandis que d’autres la mettent en valeur, la voiture serait alors symbole de liberté individuelle et de confort.

Finalement, quels impacts la voiture a-t-elle ? Le vélo représente-t-il le futur moyen de transport en ville ? Dans ce court article, nous allons tenter d’éclaircir le sujet et d’en tirer des conclusions.

  • Nous allons d’abord observer comment la mobilité en ville est gérée via deux modèles différents, deux visions opposées, celle des Etats-Unis et celle de l’Europe. Deux manières de construire les villes avec un résultat très différent impactant de ce fait la vie quotidienne.
  • Nous allons ensuite continuer sur la répercussion d’un tel modèle qu’est celui de la voiture pour enfin terminer sur une étude de cas, celui des Pays-Bas.
silhouette of road signage during golden hour

Deux modes de pensée opposés

Avant toute chose, qu’est-ce que la « Planification territoriale Â» ? La planification territoriale, c’est la manière dont sont organisés les territoires, leur architecture même. Ici, nous allons nous intéresser aux villes, elles suivent une logique et tout ne peut pas être construit, n’importe où.

Cette architecture a un impact direct sur nos modes de transport et donc notre vie au quotidien.

  • Le modèle français ou européen consiste en un mélange entre commerces, bureaux, habitations. Malgré certaines zones non-mixtes, ce mélange permet un accès à tout besoin quotidien relativement aisément (courses, achats divers, travail ect.).

Il permet à des modes de transport comme le vélo ou la marche d’exister de part des distances faibles pour la grande majorité des déplacements.

Or, ce n’est pas le cas pour tous les pays.

  • Un autre grand modèle existant est celui des Etats-Unis, un modèle où se passer de la voiture est extrêmement compliqué.

Il met en avant la séparation des zones, les villes sont construites avec des zones d’habitations, des zones commerciales, de bureaux, de tourisme et plus encore. Ce modèle de séparation accroît fortement les distances pour tout déplacement. Il rend beaucoup plus compliqué la marche ou le vélo.

Ce modèle n’est pas seulement propre aux États-Unis et est défendu par de nombreux hommes et femmes politiques notamment libéraux ici même en Europe. La voiture est alors défendue pour son principe de liberté individuelle.

Rue d’une grande ville américaine, exemple de l’espace alloué au voiture

Séparer la ville et la découper en différentes zones serait donc à impact négatif pour toute alternative (bien que l’exclusion de certaines installations dangereuses soit nécessaire mais ici non traitée).

Ce type de pensée et mode de fonctionnement bloque toute alternative plus écologique et solidaire du fait des difficultés géographiques imposées.

Conséquences de l’utilisation massive de la voiture

Les répercussions de la voiture comme principal outil de déplacement sont nombreuses. Avec les principaux exemples que sont la pollution engendrée par ces dernières ou encore les nombreux accidents.

Pour ce qui est de la pollution, les transports sont la principale source émettrice de CO2 en France, avec en-tête la voiture. Non seulement mauvaise pour l’environnement les émissions dues à leur utilisation causeraient des milliers de morts prématurées par an en France. Le chiffre s’élèverait à près 100 000 en France. (tout type d’émission confondu et non seulement les voitures qui sont cependant la cause principale).

L’utilisation massive de la voiture se relève aussi être fatale pour de nombreux cyclistes dus aux accidents de la route. Un lien de causalité est, en effet, démontré par certaines études entre l’utilisation du vélo et celui des accidents fatals aux cyclistes. Si ce lien peut paraître évident, il démontre un véritable cercle vicieux n’incitant pas la population à prendre le vélo car risqué.

Le graphique ci-contre démontre ce lien en comparant l’utilisation du vélo au sein d’un pays et celui des accidents mortels.

Comparaison par pays du nombre de km parcouru contre celui du nombre d’accidents fatals / graphique mis en forme depuis des données de l’OCDE, (mis en forme par une personne tierce)

On y comprend alors qu’une tendance se dessine. Plus le vélo fait partie de la culture locale en terme de déplacement, plus les risques sont faibles.

Afin d’encourager l’utilisation du vélo un véritable besoin d’adaptation des villes est donc nécessaire.

Mobilité en ville : les Pays-Bas font le choix du vélo

En effet, les Pays-Bas sont souvent pris comme référence en matière d’alternative à la voiture. Néanmoins, ce ne fut pas toujours aussi simple, loin de là.

Les vélos alors déjà beaucoup utilisés l’étaient de moins en moins dû à la démocratisation de la voiture. Cependant, un tournant a eu lieu au début des années 70. A cette époque, les accidents et la pollution de l’air augmentaient drastiquement au fil du temps. Les habitants protestaient, le choix de la population était clair, la voiture n’était pas le futur de la mobilité locale.

Aujourd’hui, les résultats sont visibles, la capitale respire, la part d’accident à diminué, les rues sont davantage agréables ; là où la voiture a disparu les gens n’en veulent plus. (Bien que ce constat soit à nuancer, car les voitures ne sont pas exclues de la ville partout). Le vélo est alors devenu le moyen de déplacement majeur en ville des Néerlandais.

Rue d’Amsterdam

A l’époque où les villes qui dépassent les centaines de milliers d’habitants sont monnaie courante, le vivre-ensemble et la transition écologique ne semblent pas optionnels. Si le modèle de la voiture a révolutionné une époque, les temps ont changés, et il est temps de s’adapter.

Le vélo, du quotidien aux vacances

Le changement vers cette nouvelle ère dans la manière de se déplacer est déjà en cours. Le vélo est de nos jours de plus en plus courant. Souvent utilisé comme simple moyen de déplacement pour les trajets quotidiens, mais aussi comme moyen de loisir.

En effet, le secteur du voyage à vélo est aussi en plein essor, une véritable redécouverte pour nombres de personnes. C’est alors une manière de voyager plus respectueuse de l’environnement.

C’est en partant de ce principe de respect de l’environnement et d’aventure dans la nature que chez Univoyage, on a choisit d’accompagner les nouvelles mobilités et leurs transitions via la création de séjours itinérants.