herd of goats on field during daytime

J3 Carnet Sauvage : les chèvres et les nichoirs pour la biodiversité

Une nouvelle journée s’élève et nous débutons avec le petit-déjeuner à proximité de la bergerie, où Jonathan s’affaire à la traite de quelques chèvres avant de les conduire paître sur les hauteurs. La journée est marquée par les rencontres avec les habitants de la vallée. Denis, toujours à l’écoute, facilite les échanges en exprimant des avis nuancés. Florence, face à des soucis matériels, montre sa persévérance et son désir de prendre son temps dans la vie quotidienne, inspirant les autres membres de l’équipage.

Nous étudions les pressions sur les écosystèmes grâce à la fresque de la biodiversité

Notre exploration de la biodiversité continue avec un atelier captivant mené par Justine et Virgil, centré autour de la fresque de la biodiversité. Ce puissant outil visuel nous permet de plonger au cÅ“ur des enjeux mondiaux liés à ce sujet vital. Lors de nos discussions informelles sur les écosystèmes, nous découvrons les mécanismes complexes qui interviennent lorsque diverses pressions sont exercées sur un écosystème, menant potentiellement à un effondrement catastrophique de l’équilibre délicat de la chaîne écologique.

Nous apprenons que la stabilité d’un écosystème qui se maintient en bonne santé – principe d’homéostasie – repose sur trois conditions fondamentales :

  • Une variété de milieux ;
  • Une diversité d’espèces ;
  • Une multiplicité d’individus.

L’homogénéité, qui s’oppose à la diversité favorable à la résilience, peut entraîner un appauvrissement des écosystèmes, créant ainsi une perte de richesse écologique susceptible de conduire à des conséquences graves telles que sécheresses, inondations, acidification, entre autres. Il est crucial de noter que l’atmosphère propice à la vie s’est formée grâce à la respiration des organismes eucaryotes issus des milieux marins et terrestres, un processus étalé sur des milliards d’années.

Dans la suite de l’atelier, nous plongeons dans la reconnaissance des ressources patiemment accumulées depuis les débuts de la Terre et l’émergence de la vie. L’évolution humaine a ensuite insufflé des comportements sans précédent dans le règne animal, allant de l’utilisation des premiers outils à l’établissement de sociétés industrielles et capitalistes modernes.

Cependant, le récit se teinte de sombres nuances alors que nous exposons les cinq pressions majeures imposées par l’activité humaine sur la biodiversité :

  1. La destruction des milieux naturels – pour l’agriculture, l’urbanisation, le transport… ;
  2. La prédation des ressources animales – par la pêche, la chasse, la trappe et le traffic ;
  3. Le dérèglement climatique – qui engendre phénomènes climatiques extrêmes (incendies, ouragans, acidification des océans) et difficulté à s’adapter à un environnement instable ;
  4. Les pollutions – par les substances toxiques, les déchets, les micro-plastiques ou encore la pollution sonore et lumineuse ;
  5. Les espèces exotiques envahissantes (EEE) – la Mondialisation a reconnecté les continents terrestres comme au temps du supercontinent de la Pangée et favorise la diffusion d’espèces à un rythme accéléré qui complique le lent rééquilibrage des écosystèmes.

Pourtant, l’homogénéisation (de cultures, de pratiques) a joué un rôle majeur dans l’optimisation de la production d’énergie et de biens, ainsi que dans le renforcement du pouvoir d’action humain pour affronter les aléas naturels. Nous ne pouvons ignorer les avantages qu’elle porte.La question cruciale émerge :

Comment concilier l’efficacité offerte par des conditions homogènes avec la résilience assurée par la diversité ?

Emilie, observatrice attentive, fait le lien avec son propre bilan carbone, et partage son désir de changer radicalement ses valeurs et son mode de vie. La réalisation de cette fresque devient une métaphore de la diversité présente au sein de l’équipage, chaque membre apportant sa contribution unique aux réflexions.

Jonathan nous présente son projet d’élevage sauvage et paysan à la ferme de Courtevoux

Jonathan se présente ensuite, partageant son projet d’élevage sauvage et paysan à la Ferme de Courtevoux, gérée par un collectif de jeunes. Malgré la pente abrupte, la vue depuis la ferme est à couper le souffle. Jonathan, trapu et agile dans les montagnes, conduit ses chèvres à paître avec l’aide de ses trois chiens. Traire à la main pour produire des fromages et envisager la fabrication de crèmes dessert font partie de ses projets. Il vit sobrement dans une caravane, ayant décidé de renoncer à une partie du confort matériel pour vivre en harmonie avec les animaux. Son expérience nous inspire, mettant en lumière sa générosité et sa volonté face aux difficultés et aux moments de découragement.

Florian de la LPO nous apprend à fabriquer des nichoirs à oiseaux

Enfin, sous la guidance de Florian de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), nous mettons la main à la pâte pour fabriquer des nichoirs pour mésanges et rougequeues, et abris pour chauves-souris afin de leur offrir un refuge pendant les chaudes journées d’été.

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